Roger Waters @ Accor Arena, Paris

 La nouvelle tournée de Roger Waters s'appelle "This Is Not A Drill" et pose ses valises à l'Accor Arena de Paris pour deux dates consécutives. Inutile de dire que le show est engagé, mais pas vraiment polémique. Et surtout qu'il est, comme à l'accoutumée avec Waters, absolument dantesque !

D'abord, saluons le choix de la salle. Ne pas se produire à l'horrible Arena de la Défense fut une excellente nouvelle, et se révéla extrêmement judicieux. L'Accor Arena est une salle magnifique et sa taille parfaitement adaptée au show. D'ailleurs Waters utilise une immense scène centrale surmontée d'écrans dont la taille ferait pâlir d'envie la pelouse du Stade de France, et qui permet à chacun d'être assez proche des musiciens. On apprécie ainsi vraiment la proximité avec les deux guitaristes (Kilminster et Wilson) et on peut vraiment les voir au travail, et Roger navigue entre les différents recoins de la scène, lui permettant d'arranguer la foule sur 360°.


Quant au son, il est évidemment digne des shows précédents et sans aucun doute hors du commun. C'est la démonstration qu'on peut évidemment exiger une qualité sonore malgré les grands espaces, et les ingénieurs du son des Stones par exemple auraient tout intérêt à se rapprocher de ceux de Waters pour prendre quelques leçons....

Les musiciens sont familiers, évidemment excellent, et jouent avec Waters depuis de nombreuses années maintenant. Carin peut être considéré comme un ancien Pink Floyd, Kilminster est puissant et Wilson rappelle sans équivoque le jeune Gilmour.


Avant de commencer, le message est clair : ceux qui aiment Pink Floyd mais ne supportent pas les discours politiques peuvent aller se faire foutre au bar ! Tout est dit....
La surprise vient d'emblée par la réorchéstration de Comfortably Numb, sans solo de guitare, et qui pose une atmosphère assez pesante. Sans doute préfigure-t'elle la version ré-enregistrée de Dark Side of the Moon qui doit sortir dans quelques temps. 
Le show s'organise en deux parties avec 20 minutes d'entractes. Les projections sur les écrans sont d'une fluidité parfaite, et mélangent les images live avec des archives ou des messages de "propagande" anti-guerre ou anti-gouvernements.
Le point d'orgue de la première partie est sans aucun doute l'enchainement de Shine On Your Crazy Diamond et de Sheep, qui finit dans une véritable orgie de guitare.


A la reprise, on démarre avec The Wall et une dénonciation des dictatures en tous genres. Manteau de cuir, mitraillette, cochon-drone. Suivent quelques extraits du dernier album de l'artiste "Is This The Life We Really Want ?", qui sont puissants et déjà ancrés dans les mémoires comme des classiques.


Enfin toute la face B de "Dark Side" est jouée dans son intégralité, jusqu'à l'apparition du prisme iconique qui marque la fin de la second partie. 
Après quelques morceaux plus calmes pour finir, on quitte un Bercy joyeux, abasourdi par un show d'une telle qualité. C'était absolument fantastique et on espère que la tournée d'adieu va durer aussi longtemps que celle d'Aznavour ou de Dylan, parce qu'on en veut encore et encore.

Mr Waters, on se voit à Lille la semaine prochaine !


Setlist: 

Partie 1:
Comfortably Numb
The Happiest Days of Our Lives
Another Brick in the Wall, Part 2
Another Brick in the Wall, Part 3
The Powers That Be
The Bravery of Being Out of Range
Broken Bones
The Bar
Have a Cigar
Wish You Were Here
Shine On You Crazy Diamond (Parts VI-VII, V)
Sheep

Partie 2:
In the Flesh
Run Like Hell
Déjà Vu
Déjà Vu (Reprise)
Is This the Life We Really Want?
Money
Us and Them
Any Colour You Like
Brain Damage
Eclipse

Encore:
Two Suns in the Sunset
The Bar (Reprise)
Outside the Wal

Line-up:
Roger Waters – vocals, bass guitar, acoustic guitar, electric guitar, piano
Jon Carin – keyboards, guitar, pedal steel guitar, vocals, Marxophone
Dave Kilminster – guitar, vocals
Jonathan Wilson – guitar, vocals
Gus Seyffert – bass guitar, guitar, vocals, accordion
Joey Waronker – drums, percussion
Amanda Belair – background vocals, percussion
Shanay Johnson – background vocals, percussion
Robert Walter – Hammond B3 organ, keyboards, piano, melodica
Seamus Blake - saxophone, clarinet


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