The Divine Comedy @ La Laiterie, Strasbourg
Quel immense plaisir de retrouver le so Brirish and so flegmatic Neil Hannon, venu envahir une Laiterie bondée sous couvert d'une opération de grande envergure de reconquête de l'Europe, l'Irlandais ayant définitivement enfilé le costume de Napoléon et projetant sans doute une ambition toute aussi démesurée !
C'est ainsi qu'armé de son onzième opus intitulé "Foreverland", et flanqué de ses cinq musiciens-hussards, que le grand homme entre en campagne, illustrant immédiatement le propos en interpréant "Napoleon Complex".
Le set fait une large part au dernier album bien entendu, avec des morceaux parfois touchants, parfois dansant, mais toujours d'une classe folle. Des compositions qui lorgnent vers un passé où la pop avait une certaine grâce, voire une petite touche désuète...telle qu'on peut l'entendre sur "The Pact". Mais se focaliser uniquement sur Foreverland serait faire bien peu de cas des 25 premières années d'existence de The Divine Comedy, et à la mi-temps du set Hannon troque le bicorne contre le melon, pour revisiter les titres emblématiques de la discographie du groupe.
En point d'orgue, désespérant signe que plus rien ne tourne rond en ce bas monde, l'Irlandais entonne "The Drinking Song" une canette d'Orangina à la main ! Mais peut-on lui en vouloir, après nous avoir fait passer un moment aussi exquis ? Ce soir à la Laiterie ne fut pas Arcole, comme aurait pu le dire Brel, mais plutôt Austerlitz...
Setlist:
- Napoleon Complex
- Catherine the Great
- To the Rescue
- When the Lights Go Out All Over Europe
- The Pact
- The Certainty of Chance
- Our Mutual Friend
- A Lady of a Certain Age
- Generation Sex
- Funny Peculiar
- How Can You Leave Me on My Own
- The Complete Banker
- Becoming More Like Alfie
- Something for the Weekend
- National Express
- At the Indie Disco
- Bang Goes the Knighthood
- Bad Ambassador
- A Drinking Song