Wraygunn @ La Maroquinerie
Quelques mois après l'annulation de son concert, Wraygunn revient prendre le pouls de son public parisien et défendre son récent «Shangri La », concentré blues rock aux faux airs de John Spencer.
Concurrence de l'Euro peut-être... la salle est loin d'être comble et ce qui aurait pu être une bonne mise en jambe avant la fête de la musique se transforme en concert intimiste du groupe portugais le plus excitant du moment. Le plus excitant et le plus électrique.
Après une première partie un peu molle d'un country man australien, la bande de Paulo Furtado se chauffe rapidement et rentre dans le vif du sujet sur l'explosif Keep on prayin. Avec ses riffs aussi insolents que les regards de ses choristes, Paulo Furtado secoue la salle avec sa Gretsch branchée sur le 20 000 volts. Rythmique fortement membrée, samplers et scratchs , claviers spasmodiques, basse assomante ... derrière son aspect foutoire, la petite bande joue un blues rock électrique puissant, malmené par les assauts de son leader déjanté et ses insinuations sexuelles (qui lui vaudront un french kiss d'une fan).
Aucun doute, ces gars-là sont des maniaques du son et poussent le volume à chaque titre. Les choristes suivent la tendance et montent leur chant dans l'excitation générale. Wraygunn a trouvé l'équation parfaite entre rock, blues, électro et chœurs... le tout dans un set live parfaitement maîtrisé et exhaltant, tout comme la reprise corrosive de You really got me des Kinks.
Chronique : Cédric Bouquet
Retrouvez ce live report sur Zikeo.
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